De multiples formes de pollution se rappellent régulièrement à notre attention. En voici quelques exemples récemment rapportés par les médias locaux : Que faire des voiliers abandonnés, véritables poubelles flottantes, pour lesquels il n’existe pas de filière de recyclage ? ; La ville d’Uturoa, à Raiatea, n’a plus de dépotoir depuis le 29 juin. Quid du projet de centre d’enfouissement technique (CET), qui a pris du retard ? ; Les services de la jeunesse de la commune de Arue ont organisé une opération de nettoyage d’un quartier prioritaire. Mais l’incivisme des uns ne peut-il être compensé que par la mobilisation des autres ? ; Idem à Vairao où des bénévoles ont nettoyé le lagon pour le Tairapu-Ouest Horue Festival : près d’une tonne de déchets ont dû être retirés de l’Océan ; La possibilité d’une autre pollution, invisible celle-là car elle est électromagnétique, inquiète aussi des riverains de pylones GSM.
# Vous les avez certainement aperçues : ces épaves de bateaux qu’on compte par dizaine autour de Tahiti. Au début du mois, ce sont deux voiliers qui ont coulé dans la baie de Phaëton et près de la marina Taina. Véritables poubelles flottantes, elles polluent le paysage, l’environnement et pèsent sur la sécurité des navigateurs. Souvent abandonnées par leur propriétaire, elles représentent un casse-tête pour le Pays et mettent en lumière l’absence d’une filière de démantèlement. (…) Agir en amont en taxant les bateaux entrant en Polynésie semble être une solution. Mais le Pays préfère compter sur l’assurance pour financer une filière de démantèlement. (…) Dans 90% des cas, les coques sont faites en polyester, un matériau non-recyclable et sont donc le plus souvent broyées et enfouies sous terre. D’autres épaves, elles, reprennent la mer, direction la Nouvelle Zélande. En attendant une vraie filière, des sociétés de travaux maritimes répondent aux appels d’offres lancés au cas par cas.
Épaves et navires abandonnés : une bombe à retardement (TNTV)
# C’est à présent officiel, Uturoa à Raiatea n’a plus de dépotoir depuis le 29 juin, le propriétaire du terrain ayant mis fin au bail. Comme l’a annoncé la communauté des communes Hava’i le service de collecte des déchets est perturbé et celui pour les professionnels “est à son minimum”. (…) Rappelons que la ComCom Hava’i, qui regroupe les communes de Taputapuātea, Tumaraa, Uturoa, Huahine, Taha’a et Maupiti, avait été épinglée par un récent rapport de la Chambre territoriale des comptes sur sa gestion de la collecte des déchets… (…) Le projet de longue date de centre d’enfouissement technique (CET) de Raiatea a pris du retard pour raisons administratives, et selon les conclusions de la CTC, s’il voit le jour, “il n’est pas prévu qu’il soit opérationnel, au mieux, avant 2026”.
Uturoa officiellement sans dépotoir (Tahiti Infos)
# Ce samedi (2 juillet) les services de la jeunesse de la commune de Arue ont organisé une opération de nettoyage qui a permis de retirer 27 kilos de déchets des rues du lotissement selon les premières estimations. Parmi les plus de 1 000 personnes résidant dans ce quartier prioritaire, 200 étaient inscrites pour participer. L’opération fait partie du programme « Mieux vivre à Erima » soutenu par le contrat de ville. « L’incivisme des uns doit s’éteindre au contact de la mobilisation des autres », c’est l’espoir porté par l’action de nettoyage des espaces communs – plateaux sportifs – du quartier prioritaire de Erima à Arue selon le communiqué de la mairie.
Nettoyage et embellissement du quartier prioritaire Erima (Radio 1)
À Vairao, les bénévoles nettoient le lagon pour le Tairapu-Ouest Horue Festival. Un jour avant le lancement du Taiarapu-Ouest Horue Festival, une opération de nettoyage a été organisée dans le lagon de Vairao, qui accueillera l’évènement. Surfeurs, pêcheurs et services techniques de la commune ont mis la main à la pâte. (…) Une vingtaine de pneus, des carcasses de remorques ou encore des bouteilles : en seulement trois heures, près d’une tonne de déchets ont été retirés de l’Océan.
À Vairao, les bénévoles nettoient le lagon pour le Tairapu-Ouest Horue Festival (TNTV)
# Entre les téléphones portables, le micro-ondes, ou encore le wifi, les ondes électromagnétiques * sont entrées dans notre quotidien… Faut-il s’en méfier ? Certaines personnes disent souffrir près des antennes téléphoniques. (…). Pour l’association Heitaratara, abcès, mots de tête ou maladie d’Alzheimer précoce, seraient des symptômes dus aux ondes. Son combat ? Alerter sur les risques sanitaires qu’encourent les personnes électrosensibles à vivre près des pylônes. (…) Du côté d’Onati, on se veut rassurant. Des normes européennes sont à respecter impérativement et selon l’opérateur, le seuil limite d’émission d’onde n’est jamais atteint, bien au contraire.
De mauvaises ondes entre les pylônes téléphoniques et les personnes électrosensibles ? (Polynésie 1ère)
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Hei Taratara est une association de défense contre la pollution électro magnétique ; elle tente de se faire entendre : l’innovation technologique ne doit pas se faire à n’importe quel prix, surtout pas si il s’agit de sacrifier la santé de la population. Voir le dossier: Les mauvaises ondes de Heitaratara (Polynésie 1ère) octobre 2020
Pour rappel: Sur les risques de pollution électromagnétique, AvA-Infos a déjà rédigé plusieurs articles. Il serait intéressant de savoir où en est la législation aujourd’hui, et quelle protection elle assure aux riverains de ces antennes (4G et bientôt 5G ?) :
Ondes : une étude établit la causalité pour l’électrosensibilité !
Ondes électromagnétiques le CESC veut une révision de la proposition de loi
Protection contre la pollution électromagnétique : un texte législatif en préparation
Pollution électromagnétique: des habitants de Rangiroa inquiets
Antennes-relais : pas vraiment de danger pour la santé ?
Des antennes à 700 Mhz pour la téléphonie mobile : un danger pour la population ?
Félicitation !