Pollution ou destruction de l’environnement: des points sensibles

 « Grands projets » comme la ferme aquacole de Hao ou la Route du Sud, extraction illégale d’agrégats, DCP dérivants… un peu trop, impacts des particules de plastique liées à la perliculture, espèces envahissantes, littoraux en danger… la vigilance doit toujours être de mise.

 

+ Alors que la Polynésie française est toujours en pleine crise sanitaire, où en est le projet de la ferme aquacole de Hao qui doit s’étendre sur 24 hectares ? Cela fait désormais sept ans qu’il est dans les tuyaux. (…) Un rapport commandé par le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) auprès de l’IRD concernant le projet aquacole avait donné un avis « très réservé » dans ses conclusions : un « impact environnemental considérable« , une « pollution importante » et l’absence de garantie de rentabilité. Des garanties ont-elles été apportées depuis ? Notamment concernant les coraux, seront-ils épargnés ? Difficile de répondre pour l’heure, admet la tavana de l’île. « Les Chinois ont la volonté de continuer… », explique néanmoins dans une itw la mairesse de l’île, Yseult Butcher.

Hao : où en est le projet de ferme aquacole ? (Polynésie 1ere)

Pour rappel de la situation du dossier, lire: Ferme aquacole de Hao : la société civile peu convaincue par l’investisseur chinois (AvA-Infos)

 

+ Avec près de 650 expropriations potentielles, 500 hectares bitumés et des conséquences environnementales non négligeables, sans compter un investissement considérable, le projet de Route du Sud a mobilisé de la contestation, notamment à Paea… C‘est désormais à la population de Papara de se lever contre ce projet.

Près de 200 personnes ont marché contre le projet de Route du Sud (TNTV)

« La réponse vient du Président, il n’y aura pas de cette route » (Polynésie 1ere)

Déterminés à enterrer le projet de route du Sud (Tahiti Infos)

Pour rappel de la situation du dossier, lire : Route du Sud: il y a des alternatives possibles (AvA-Infos)

+ C’est aussi une forme de pollution… La société Tahaa 2 et son gérant étaient poursuivis par le Pays pour l’extraction illégale de plus de 5 000 mètres cube d’agrégats de la Punaruu, en avril dernier. La société a écopé d’une amende de 500 000 Fcfp, son gérant d’une amende de 60 000 Fcfp. Solidairement ils sont également condamnés à verser plus de 16 millions au Pays pour la remise en état du domaine.

Extraction illégale d’agrégats : une entreprise condamnée à payer plus de 16 millions à la Polynésie (Radio 1)

 

+ À Rangiroa, mardi 8 décembre, des pêcheurs et centres de plongée ont mené une opération pour enlever un dispositif de concentration de poissons, présent dans la passe de Tiputa. (…) Les DCP dérivants, portant un GPS, sont mis dans l’eau pour pouvoir attirer différentes espèces de poissons. Si les pécheurs sont situés à l’extérieur, les DCP traversent souvent la zone économique exclusive de pêche. C’est un problème avec un impact écologique, ces DCP peuvent aussi représenter un danger pour les plongeurs ou pêcheurs.

Repêchage d’un DCP à Rangiroa (Polynésie 1ere)

 

+ L’association SOP Manu a effectué sur les atolls des Gambier un suivi des projets environnementaux mis en place dans le passé. De nouvelles espèces envahissantes ont fait leur apparition et une pollution marine importante a été constatée.

Les Gambier doivent être protégés (Tahiti Infos)

Cinq ans après le vaste programme de dératisation dans les îles Actéon-Gambier, une mission de suivi menée par la SOP Manu s’est rendue sur place pour prendre le pouls des oiseaux. Libres de prédateurs introduits, les Tutururu en particulier prennent leurs aises, « lentement mais sûrement« .

Libéré du rat, le Tutururu reprend des couleurs (Tahiti Infos)

 

+ Thèse de doctorat sur les impacts des particules de plastique liées à la perliculture. Au fenua, le plastique est utilisé comme support pour la perliculture depuis les années 1980 (cordages, collecteurs, …). Abandonnés ou perdus (intempéries), ces équipements se décomposent et forment des particules de micro et de nanoplastiques (respectivement de – 5 millimètres et de – 0,1 micromètre de diamètre). Par la suite, ces particules peuvent être ingérées par les organismes marins (telle que l’huître perlière), ce qui n’est pas sans conséquence sur ces derniers, ainsi que sur les écosystèmes marins. Les objectifs de cette thèse sont d’évaluer la contamination microplastique (MP) dans les lagons perlicoles polynésiens, et d’en évaluer les effets sur l’huître perlière.

Les micro et nanoplastiques, « une menace qui pèse sur l’huître perlière » (La Dépêche)

 

+ L’action humaine et le bétonnage illégal des côtes accélèrent la montée des eaux. Pour tenter de sauver la plage publique de Tahiamanu, à Moorea, des plantes indigènes ont été installées afin de retenir le sable. Dix mois après les plantations, c’est l’heure d’un premier bilan.

Sauvegarde de la plage de Tahiamanu : un combat sans fin (Polynésie 1ere)

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